
Delphine Kerboas
Elle s’appelle Delphine Kerboas, elle a quarante-cinq ans et habite à Crissey (71). Elle est divorcée et Nolan, son fils de dix-huit ans vit avec elle. Elle exerce le métier d’agent administratif chez un autocariste.
Elle s’appelle Delphine Kerboas, elle a quarante-cinq ans et habite à Crissey (71). Elle est divorcée et Nolan, son fils de dix-huit ans vit avec elle. Elle exerce le métier d’agent administratif chez un autocariste.
Elle s’appelle Sharon Robin, elle a quatorze ans et elle est en troisième. Elle habite Monceau-les-Mines chez sa maman Sabrina, avec Steacy, sa petite soeur et son beau-père Julien. Ses parents sont divorcés.
Histoire librement inspirée par la photo de Gaëlle Forest (France)
Paris, 25 décembre 1996, chez maman
Ce jour-là, un 25 décembre, en me réveillant, j’ai cru que mes rêves d’enfant pourraient rester intacts et se réaliser dans un battement de cils.
Elle s’appelle Céline Fourmont mais tout le monde l’appelle Lyncée car elle n’aime pas son prénom. Elle a 33 ans, deux enfants (Marlone, 14 ans et Luna, 8 ans) et vit chez sa mère à Saint-Marcel (71) depuis un mois, dans l’attente de se trouver un appartement. Elle est mère au foyer. Son mari, appelé « Le boy » est incarcéré à la prison de Varennes depuis huit mois, et ce, pour une durée de quatre en attendant son nouveau jugement. Ils appartiennent tout les deux à la communauté gitane.
Elle s’appelle Selma Mejai, elle a douze ans et vit au Creusot (71). Elle est au collège, en 5ème, et vit avec sa maman Bakhta Sisbane, divorcée d’Ilyes Mejai, son papa. Son frère a neuf ans et il s’appelle Mohamed-Youcef.
Histoire librement inspirée par la photo de José Parada (Pérou)
15 mars 1954, Oberwill, canton de Zurich, propriété de Jean-Pierre Damien
Ce jour-là, la neige avait cessé de tomber sur l’hiver. Elle commençait même à disparaître, annonçant la proche arrivée du printemps. Vu du côté des hommes du village, le coin d’ici n’avait rien d’une campagne riante, où tout pousserait d’abondance : il s’agissait, au contraire, d’une terre âpre, rocailleuse, de mauvais rapport, où le paysan peinait à arracher à la terre de quoi subvenir à ses besoins.
Histoire librement inspirée par la photo de Fabien Skrzypczak (France)
Paris, le 1er mai 2013, Eric, Waclaw, Igor
ce jour-là, ils sont passés tous les trois sans prévenir. Ils m’ont dit qu’ici, c’était le seul endroit où ils devaient se réunir pour faire ce qu’ils avaient à faire. J’ai tout de suite compris, je n’ai pas pu leur dire « non », je les ai laissés entrer alors que nous étions un jour férié et que je ne travaillais pas.